Notre commune compte 150 hectares (ha) d’espaces verts, agricoles et boisés dont près de 80 ha gérés par les services municipaux. Dès 2017, elle s’est dotée d’un plan de gestion différenciée, remanié en 2022/2023, pour répondre aux contraintes légales et aux enjeux du changement climatique. Zoom sur une alternative écologique plus respectueuse de l’environnement.

 

Pourquoi mettre en place un plan de gestion différenciée ?

La gestion différenciée consiste à ne pas appliquer à tous les espaces la même intensité ni le même type d’entretien, en fonction de la nature, de la fréquentation, des usages et du potentiel de biodiversité de ces espaces.
Basée sur un diagnostic, cette nouvelle approche raisonnable dans la gestion des espaces verts a été construite avec une forte dimension environnementale et l’accompagnement de la société botanique dauphinoise Gentiana.
Elle permet à la fois :

  • de maintenir voire développer des zones de biodiversité en ville,
  • de réduire les pollutions (suppression des pesticides conformément à la loi Labbé),
  • d’économiser les énergies (fossiles notamment) comme les moyens matériels, humains et financiers (optimisation de l’entretien),
  • de préserver les ressources naturelles (eau) comme la santé humaine.

Quelles sont les classes de gestion à L’Isle d’Abeau ?

Les services municipaux entretiennent directement environ 80 ha d’espaces verts et minéraux (places, zones sablées, aire de jeux) et 110 km de linéaires (bords de route, chemins, haies) concernés par le plan de gestion différenciée (PGD).
La ville a réalisé un état des lieux de ces espaces et linéaires pour ajuster l’intensité de gestion en fonction des sites.

3 classes de gestion ont été définies :

  • La gestion ornementale, intensive, avec un suivi très régulier (1 à 2 fois par semaine)
    • Sur les terrains d’honneur de l’espace sportif Grisollet
  • La gestion classique, plus ou moins soutenue, avec un suivi régulier (tonte en moyenne 7 à 10 fois par an)
    • Sur les espaces fonctionnels : aires de jeux, les ronds-points, une partie du parc Saint-Hubert
  • La gestion naturelle, extensive et favorable à la biodiversité (surveillance des services techniques, fauche/taille 1 à 2 fois par an)
    • Sur les espaces laissés en libre évolution (mais toujours suivis) dans tous les quartiers : les prairies, les fond de bas-côtés, certaines parties du Parc Saint-Hubert, etc.

Entre 2017 et 2022, le plan de gestion s’est adapté en réponse aux usages des Lilôts, aux attentes de la municipalité et aux effectifs et matériel disponibles.
Dans une démarche d’optimisation, la ville a choisi en 2023 de réduire le nombre de tontes sur des espaces définis pour concentrer plus de moyens sur des espaces plus fréquentés (aires de jeux, équipements sportifs, mairie, cimetières, salle des fêtes).
Les pratiques ont aussi changé pour les grands espaces, comme l’étang du Sermet, qui présente aujourd’hui des cheminements et contours créés en tonte pour permettre les déplacements des habitants.

La gestion différenciée en pratique

La gestion ornementale est appliquée sur 7 % des surfaces et linéaires gérés par les services municipaux, la gestion classique sur 46 % et la gestion naturelle sur 47 %.

Voici comment sont gérés certains des principaux sites de notre commune :

  • Le parc Saint-Hubert : régime « mixte » : gestion classique pour les aires de jeux ou de pique-nique très empruntées / gestion naturelle sur la partie plus « sauvage » (rucher pédagogique, verger, ruisseau).
  • Les abords des écoles : gestion classique (tonte 7 à 10 fois par an), taille des haies fin août (pas de taille entre mi-mars et mi-août, pour ne pas perturber la nidification des oiseaux).
  • Les cimetières : gestion classique pour les voies de circulation et le jardin du souvenir / gestion naturelle pour les pelouses alentour (l’entretien des sépultures revenant aux familles bénéficiant d’une concession).
  • Les ronds-points : gestion classique, fleurissement au printemps et parfois à l’automne
  • Les espaces minéralisés : maintien en minéral (avec désherbage important, par exemple sur le boulevard de l’Arbonnas (place des Alpes) ou verdissement (avec des semis d’espèces rustiques ou fleuries) selon les usages (travail en cours d’élaboration par les services techniques)

Pour découvrir davantage le PGD, consultez et téléchargez la carte communale dédiée :

Évolution du PGD et sensibilisation des Lilôts

Le PGD est évolutif et s’inscrit dans une démarche d’amélioration continue avec notamment la mise en place d’un Comité de pilotage dédié qui se réunira deux fois par an : pour établir un bilan des interventions réalisées (à l’automne) et pour réorienter le plan de gestion avant le printemps (à la fin de l’hiver).

Outre les matériels et méthodes de travail au sein des services municipaux, la gestion différenciée peut modifier l’aspect et la perception des sites et des paysages, tout en suscitant des questionnements parmi les habitants.
C’est pourquoi, la ville souhaite mieux faire comprendre la gestion différenciée et encourager les pratiques écologiques au sein des espaces privés : jardins partagés, jardiniers amateurs privés, bailleurs sociaux… La pédagogie va s’exercer dès l’école grâce à de nombreux ateliers sur le cycle de la nature et lors d’animations grand public (éco-randonnée, visite de site dédiée à la biodiversité, semaine de l’environnement, etc.)

Pour en savoir plus :

La gestion naturelle repose sur des techniques respectueuses de l’environnement :

  • La fauche tardive :

Remplacer des tontes régulières par une fauche et un broyage une fois par an en été permet de concilier économie et écologie. En effet, la prairie et ses herbes hautes servent de refuge à de nombreux végétaux et animaux, dont certains menacés d’extinction. En limitant les tontes, la fauche raisonnée réduit la consommation de carburant du matériel.

  • L’éco-pâturage :

Lancée en 2017 sur notre commune, cette technique douce, non polluante et peu bruyante, permet une fertilisation naturelle des sols, la gestion des terrains abrupts et le contact avec la nature. Elle évite aussi le débroussaillage mécanique et l’invasion de certaines espèces invasives comme la renouée du Japon. Des chèvres et un bouc ont donc été placés sur plusieurs sites : Parc Vistalli, Bois du Didier, Château Delay, Théâtre de Verdure, Ferme Chaffard et les Trois Vallons (bassin tampon, Parc Galoubier et un partie du collège Hawking)